Depuis la domestication du cheval (à partir du IVe millénaire avant notre ère), l’homme a interféré dans l’évolution de l’animal et de ses races à travers l’élevage, l’intérêt porté à certains types. A contrario, il a parfois favorisé la disparition de certaines espèces. Soit par désintéressement, soit par méconnaissance ou tout simplement parce que l’espèce en question n’a pas pu s’adapter à la domestication. Ainsi, le tarpan, cheval indomptable des plaines de l’Europe orientale, est pourchassé jusqu’à son extinction au XIXe siècle.

L'homme a parfois favorisé la disparition de certaines espèces.

D’autres races ont, quant à elles, été boudées, victimes des modes humaines changeantes. Le cheval napolitain, longtemps favori des cours royales pour les exercices de haute école perd progressivement de son utilité à partir du XVIIIe siècle. Les courses et la chasse à courre deviennent les divertissements prisés des élites, privant les chevaux de dressage de leur utilité. Puis l’industrialisation croissante finit de tarir le peu d’intérêt pour cette race, qui s’éteint au XIXe siècle. L’extinction des races touche également les chevaux de travail. Ainsi, le bidet du Morvan a peu à peu disparu, remplacé par des chevaux de trait pour le travail et des chevaux légers pour la monte. Concernant les chevaux de trait, l’élevage pour la viande demeure une des dernières filières permettant le maintien de l’existence de certaines races. Jusqu’à quand ?