En 1857, l'inauguration de l’hippodrome de Longchamp est un événement. Il est construit par la Société d’encouragement pour l’amélioration des races de chevaux en France à l’instigation du duc de Morny. Ce sont les architectes Gabriel Davioud et Antoine-Nicolas Bailly, déjà chargés de l’architecture des pavillons du Bois, qui sont finalement imposés. L’ensemble des tribunes est bâti selon le principe d’une composition tripartite ordonnancée autour de la tribune centrale réservée encadrée par les deux tribunes publiques plus basses.

En 1904, Charles-Louis Girault, déjà auteur du pavillon de pesage de Chantilly en 1891, élève de nouvelles tribunes : pavillon d’honneur central, tribunes latérales avec tours, la typologie est la même mais le style se démarque par un vocabulaire plus classique. Entre 1919 et 1920, Charles Adda, architecte attitré de la Société d’encouragement depuis 1919, modifie et agrandit la tribune du pavillon. En béton armé, édifiée par la Société Hennebique, elle conserve les tours et le socle aux baies ovales du bâtiment initial mais est modernisée par un large auvent de béton armé la dominant. Ainsi sont supprimés les supports qui pouvaient nuire au suivi des courses. Enfin, quatrième génération des tribunes de Longchamp, celles construites en 1966 par l’architecte J. Regnault et ses collaborateurs Lenormand et de Vichet prennent la place des tribunes de 1904. Par un procédé de mise en œuvre remarquable, les nouvelles tribunes de Longchamp sont élevées tout d’abord séparément puis glissées sur des rails pour prendre la place des tribunes détruites et se raccorder aux tours subsistantes. Sept niveaux de tribunes surmontées d’un immense auvent métallique couvert d’aluminium, 8 000 places assises et autant debout, c’est à ce jour encore la physionomie de l’hippodrome.