Les manèges sont les lieux de prédilection du travail équestre. Ils marquent dans l’espace l’histoire de l’équitation en France et de son patrimoine. Ces édifices n’ont cessé de se développer depuis celui bâti par Charles V au Séjour du roi, jusqu’aux manèges contemporains. Leur architecture est d’une grande variété, à l’image de leur typologie. Le XVIe siècle signe véritablement l’acte de naissance de cet outil de travail équestre. Dans le courant du XVIIe et du XVIIIe siècle, les manèges privés des riches demeures et châteaux le disputent aux manèges académiques. Ce sont les manèges militaires qui s’imposent en nombre au XIXe siècle.

Les manèges sont les lieux de prédilection du travail équestre.

Admirables par leur architecture, les manèges des châteaux de Versailles et Chantilly demeurent une référence, mais certains édifices plus petits n’en demeurent pas moins d’un intérêt particulier, tels les manèges du château de Chaumont-sur-Loire, ou du Brouillard à Précy-sous-Thil. L’évolution des techniques de construction est particulièrement visible sur les charpentes, pour lesquelles sont mises en œuvre les découvertes du XIXe siècle. La taille des manèges reflète également l’usage de ces bâtiments : restreinte pour ceux des écoles équestres ou des demeures privées, où l’évolution du cheval est réduite dans l’espace ; vaste pour les manèges militaires où l’on privilégie rapidement un travail plus étendu de l’animal. De nombreuses sources, écrites ou iconographiques, conservent le souvenir de cet écrin de l’équitation à la française.