La saignée était le remède de première intention jusqu’au début du XXe siècle. Ce furent surtout les hippiatres du XVIIe siècle, bénéficiant du savoir médical humain, qui affirmèrent les bases théoriques de cette pratique. Ils avaient alors mille raisons d’ôter du sang : la saignée luttait contre la « plénitude », quand les vaisseaux étaient censés contenir trop de sang. Elle pouvait aussi rafraîchir le sang « échauffé» et en « apaiser le bouillonnement». Elle laissait échapper les humeurs corrompues, libérait le passage du sang, détournait le sang d’un organe qui en était trop chargé. La veine choisie était comprimée pour la dilater et percée d’un coup de lancette ou, plus généralement, par une flamme.

Cette pratique de la saignée commença à être contestée au XVIIIe siècle mais resta toujours très répandue au XIXe siècle, et pendant une bonne partie du XXe, tant les propriétaires d’animaux étaient demandeurs de ce traitement.