Jusqu’à la découverte de l’anesthésie et sa mise en œuvre chez l’animal domestique, les personnes assurant les soins aux animaux n’avaient pas d’autre alternative que de les contenir par la force. Ils usaient alors de moyens ingénieux allant de l’abattage au sol à l’utilisation d’une cage de contention, le travail.
Le travail fixe ou travail à poteaux, connu depuis l’Antiquité, était une alternative efficace et sécurisante pour l’opérateur.
Au début du XXe siècle, avant la mécanisation des travaux agricoles, on en trouvait dans la plupart des villages français. Le travail était souvent placé contre l’atelier du maréchal-ferrant et permettait aussi bien de ferrer les lourds animaux que de mener des interventions chirurgicales précises ou douloureuses. Cet ustensile était formé, dans sa forme classique, de quatre gros poteaux profondément enfoncés dans le sol et connectés entre eux par des madriers. Divers anneaux permettaient de maintenir la tête, les membres. Une barre de fer était souvent placée en arrière et servait de point d’appui au membre postérieur lors de la pose du fer. Le matériau variait d’une région à l’autre : en bois la plupart du temps, il pouvait être aussi en pierre, en granit…