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- L'équitation de tradition française
- Antoine de Pluvinel
Pluvinel (1555-1620) est envoyé tout enfant s’instruire en Italie sous la direction de Pignatelli. Ramené en France en 1572 par Sourdis, premier écuyer de Charles IX, il est nommé premier écuyer du duc d’Anjou, futur Henri III, qui devait le combler d’honneurs, de même que Henri IV, qui le maintient dans ses charges et bénéfices.
Lorsque paraît le traité de La Broue, Antoine de Pluvinel fonde une académie à Paris, à l’emplacement de l’actuelle place des Pyramides. Elle est destinée à la jeune noblesse française afin de lui épargner le voyage d’Italie où elle laissait parfois la vie et souvent la fortune et la santé. Outre l’équitation, la danse et les armes, on enseignait aussi les mathématiques, la littérature, la poésie, la peinture et la musique.
Obliger le cheval à prendre plaisir à tout ce qu’il fait jusqu’à ce qu’il y aille librement.
À Louis XIII adolescent, il inculque les meilleurs préceptes équestres. Il meurt en 1620 sans avoir édité son œuvre. Une première édition incomplète, Le Maneige royal (1623), est suivie d’une deuxième édition augmentée, due à son ami et disciple Menou de Charnizay, sous le titre d’Instruction du Roy en l’Exercice de Monter à Cheval (1625), rédigée sous forme d’entretiens.
Menou ose cette formule : « Obliger le cheval à prendre plaisir à tout ce qu’il fait jusqu’à ce qu’il y aille librement. »
On attribue à Pluvinel l’invention du « pilier unique » et du « double pilier ». Employé pour le débourrage, le pilier unique autour duquel on enroule la longe remplace l’homme à pied. Il sert à l’apprentissage des voltes rondes sur lesquelles le cheval peut chasser les hanches. Attaché ensuite dans le double pilier le cheval apprend à se mettre sur les hanches puis à former des sauts d’école.