La nécessité de créer un enseignement raisonné de la médecine vétérinaire devint une évidence dans les années 1750 et la première école vétérinaire fut créée en 1762 à Lyon par un écuyer, Claude Bourgelat (1712-1779), un homme en vue dans le domaine de l’équitation et de l’hippiatrie. Il avait publié en 1744 Le Nouveau Newcastle puis, de 1750 à 1753 les Élemens d‘Hippiatrique. Il devint ensuite un rédacteur assidu de l’Encyclopédie de Diderot et d'Alembert pour les thèmes touchant au manège et à l’hippiatrie.

Deux personnalités marquent l'hippiatrie au XVIIIe siècle : Philippe-Étienne Lafosse, auteur de traités magistraux et Claude Bourgelat, qui créa la première école vétérinaire.

Placé devant la nécessité de fournir des éléments de formation à ses élèves, Bourgelat publia durant les deux décennies qui suivirent plusieurs ouvrages traitant de l’aspect du cheval, de la matière médicale, de l’anatomie du cheval, de la ferrure et des pansements. Il mourut sans avoir rien publié sur la médecine et la chirurgie proprement dites et ce furent ses successeurs, notamment Philibert Chabert (1737-1814), qui prirent le relais.

Les grands perdants de cette phase décisive furent les maréchaux. Le plus célèbre d’entre eux, Philippe-Étienne Lafosse (1738-1820) tenta de s’opposer en vain à Bourgelat. Fils d’Étienne Guillaume, maréchal également, probablement le plus grand nom de l’hippiatrie précédant la création de l’enseignement vétérinaire, il publia des traités flamboyants, comme son Cours d’hippiatrique, à côté duquel l’œuvre de Bourgelat fait pâle figure.