Bien que les chevaliers soient des figures emblématiques du Moyen Âge et que la chevalerie se forme au XIe siècle, le terme même de chevalier n’apparaît que tardivement (fin XIIe , début XIIIe siècle). Auparavant, c'est le terme latin de miles, soldat ou guerrier libre qui est employé. Réservée à une élite aristocratique jusqu'au XIIIe siècle, la chevalerie se banalise ensuite, pour devenir un titre de noblesse, pouvant être acheté par la bourgeoisie enrichie. Le chevalier combat en selle, armé d’une épée, d’une lance et d’un bouclier. Pour acquérir son équipement, le guerrier a besoin d’argent : les bons chevaux sont recherchés, convoités, donc chers, les armes et le harnachement coûteux. Au cours du Moyen Âge, les chevaux commencent à se différencier en types caractérisés par des propriétés physiques adaptées à des usages diversifiés : la jument et le sommier servent au transport des personnes et des marchandises ; le roussin ou roncin sert à l’agriculture et au service en général ; le palefroi, léger et rapide est monté pour la parade ou la chasse ; enfin, seul le destrier est le cheval de combat par excellence, puissant et entier. Atouts de taille (nul chevalier ne peut aller sans cheval), ces derniers sont soignés, surveillés, faisant l’objet d’une attention et de soins quotidiens.

Signe de prestige et allié pour la guerre, le cheval est un gage de distinction au Moyen Âge.

Le chevalier se distingue idéalement par les vertus qu’il incarne. Devenir chevalier, se faire adouber est une faveur que le chevalier doit honorer en respectant un code de conduite où dominent au quotidien la loyauté, la fidélité, la vertu et le courage. Les chevaliers s’illustrent à la guerre, mais également lors de tournois, simulacres de combats. Sous leurs selles, les destriers sont harnachés de caparaçons qui les protègent et les parent, brodés de figures héraldiques. Rapides, courageux et forts, ils assurent à leurs cavaliers un atout singulier, une aura sans pareille. En selle, le chevalier devient un héros, se parant de gloire aux yeux de tous.