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L’évolution des utilisations du cheval a modifié le statut de cet animal dans notre société. Dans la pratique de l’équitation comme sport et loisir, la relation de l’homme au cheval s’est transformée. En compétition, non seulement le respect de l’animal est de mise (on ne doit pas, par exemple dépasser trois coups de cravache pour corriger le cheval), mais plus encore, il est question d’une réelle complicité entre le cavalier et sa monture. Le terme de « couple » est d’ailleurs entré dans le vocabulaire équestre. Le cheval est donc un être vivant, doué d’un tempérament, d’une personnalité, d’une âme. Là encore, le vocable spécifique du milieu équestre illustre une humanisation de l’animal pour en faire un égal. On parle ainsi de sa bouche, de son nez, de ses jambes et de ses pieds et non d’une gueule, d’une truffe ou de pattes.
Pour l’ethnologue Jean-Pierre Digard, le cheval se maintient actuellement à la frontière entre le statut d’animal domestique et celui d’animal de compagnie.
De fait, les chevaux ont gagné en attention. Il n’est plus question, par exemple, d’envoyer à la boucherie les chevaux de clubs ayant fait leur temps. Des maisons de retraite ou des associations pour chevaux fleurissent ainsi un peu partout dans l’hexagone. Il n’est plus simplement question de respecter son cheval, mais de l’aimer. Car le cheval n’est plus un outil de travail, mais bien un ami, un confident. D’ailleurs, certains possèdent un cheval qu’ils logent chez eux, dans un coin de leur jardin. L’animal devient un membre de la famille à part entière. L’animation des déjeuners dominicaux consiste alors à lui apporter des carottes, par exemple. Pour l’ethnologue Jean-Pierre Digard, le cheval se maintient actuellement à la frontière entre le statut d’animal domestique et celui d’animal de compagnie.