Aux XVIIIe et XIXe siècles, cirque et cheval sont indissociables. C’est Philip Astley, ancien cavalier militaire qui, le premier, structure à Londres, en 1768, un espace défini expressément pour la présentation publique de ses exercices de voltige équestre : la piste circulaire. Son succès est tel qu’il inaugure en 1782 l’Astley’s Amphitheatre consacré aux exercices et au théâtre équestres avec une scène adjointe à la piste. Invité à la Cour de France, Astley présente régulièrement ses spectacles à Paris et ouvre en 1783 avec son fils John, faubourg du Temple, un amphithéâtre équestre. Tandis que le père publie plusieurs manuels et traités d’équitation en Angleterre, on loue à Paris l’adresse de John. Établis dans les deux capitales, les Astley étoffent leur spectacle et agrandissent leur troupe d’écuyers : en 1788, Antonio Franconi se joint à eux avec ses fils.

Aux XVIIIe et XIXe siècles, le monde de l'équitation est étroitement lié à celui du cirque.

Antonio Franconi commence sa carrière en France dans les années 1760. D’abord « montreur d’animaux », il achète des chevaux qu'il dresse à Lyon, et s'installe à Paris avec sa famille, tous écuyers et écuyères. Astley quitte la France lors de la Révolution et Antonio Franconi gère l’Amphithéâtre équestre. Au retour d’Astley, en 1802, Laurent (1776-1849) et Henri (1779-1849) Franconi relèvent leur père et ouvrent un premier établissement puis, en 1807, ils inaugurent le Théâtre équestre du Cirque Olympique où pour la première fois en France, une scène est accolée à la piste. Ils présentent dès l’ouverture des pantomimes historiques et militaires ainsi que des mélodrames à grand spectacle, où la présence des chevaux détermine le registre du cirque français de la première moitié du XIXe siècle avec un répertoire de près de trois cents pièces. Après la mort d’Astley en 1814, les Franconi rachètent son établissement et le deuxième Théâtre équestre du Cirque Olympique ouvre sur le faubourg du Temple en 1816, avant de s’installer au cœur des théâtres du boulevard du Temple en 1826, sous la direction d'Adolphe Franconi, fils d'Henri.