La part croissante prise dans la bataille par l’infanterie au XVIe siècle augmente encore au XVIIe siècle, l'amenant à tenir le premier rôle. La cavalerie perd donc la première place dans l’armée. Les guerres de Louis XIV, si l’on excepte la fin du règne, ne furent que des guerres de siège : guerre de Dévolution (1667-1668), guerre de Hollande (1672-1678), guerre de la ligue d'Augsbourg (1688-1697) etc.

La guerre de siège est une guerre de fantassins, d’artilleurs et de mineurs dans laquelle la cavalerie ne joue qu’un rôle secondaire.

Colonel Dugué Mac Carthy, La cavalerie au temps des chevaux, éditions Pratiques Automobiles (EPA), 1989.

Conséquence de l’augmentation des effectifs des armées en campagne et de l’importance croissante des feux d’infanterie et d’artillerie, les armées sont de plus en plus liées à leurs magasins, c’est-à-dire aux places fortes et aux citadelles dans lesquelles sont entreposés vivres, poudres et munitions. Cette stratégie vise donc tout le contraire d’une guerre de mouvement ; la guerre de siège est une guerre de fantassins, d’artilleurs et de mineurs dans laquelle la cavalerie ne joue qu’un rôle secondaire.