La plupart des établissements d’enseignement vétérinaire possèdent une collection de pièces pathologiques. En fonction de la maladie, elles peuvent être conservées en bocaux dans des liquides, desséchées à l’air libre, moulées en cire ou en plâtre et, aujourd’hui, plastinées. Tous les types de lésions sont conservés, depuis les articulations déformées par l’arthrose jusqu’aux lésions des maladies infectieuses, en passant par de véritables bibliothèques d’organes atteints. 

Beaucoup de lésions montrent que l’animal, même très gravement atteint, continuait à exercer son métier dans des époques anciennes.

Ces collections ont une valeur pédagogique mais aussi, et de plus en plus, scientifique. Le développement extraordinaire des techniques de génie génétique permet aujourd’hui de travailler sur des micro-organismes infectieux encore présents dans les préparations et d’étudier, par exemple, leur évolution. La préservation de ce patrimoine dépasse donc de loin la simple sauvegarde d’une iconographie de la pathologie.

Il témoigne également des conditions de vie à des époques anciennes, des conséquences de l’usage du cheval et même indirectement de sa valeur puisque beaucoup de lésions montrent que l’animal, même très gravement atteint, continuait à exercer son métier.