Outre son statut élitiste, et ses fonctions symboliques, le cheval a également été employé comme animal de travail, pour des travaux agricoles, puis industriels, ainsi que pour le transport des personnes et des marchandises. Les chevaux utilisés pour ces emplois sont appelés chevaux de trait, par opposition aux chevaux de selle. Leur développement est étroitement lié aux évolutions technologiques, notamment agricoles, et à la révolution industrielle.

Si les chevaux utilisés pour le travail diffèrent peu des autres jusqu'à l'époque moderne (au Moyen Âge, ils ne mesuraient pas plus de 1,40 m), à partir du XIXe siècle en revanche, des races de trait sont sélectionnées précisément pour cette utilisation. Les chevaux de trait ont en commun une taille supérieure à 1,60 mètres, un poids important, pouvant dépasser la tonne, une ossature et une musculature puissantes.

Utilisé quotidiennement jusqu'au début du XXe siècle, le cheval de trait a accompagné toutes les évolutions technologiques de l'histoire, dans l'agriculture, le transport comme l'industrie.

À partir de la seconde moitié du XIXe siècle, la motorisation entraîne leur lente disparition. La mise en place du réseau de chemins de fer rend leur utilisation obsolète, de même qu'ils cessent de tracter les transports en commun au début du XXe siècle. L'arrivée du tracteur marque définitivement la fin de l'usage quotidien des chevaux de trait. En dépit de leur raréfaction, on compte actuellement en France neuf races de chevaux de trait, toutes liées à une région spécifique : l'ardennais, l'auxois, le boulonnais, le breton, le cob normand, le trait comtois, le percheron, le poitevin et le trait du Nord.