Le cheval figure très souvent au tableau de chasse des chasseurs de la Préhistoire, mais de façon différente selon les régions, les époques et les saisons. Bien que l’exploitation des chevaux abattus ait été variable selon les sites, il ressort des différentes analyses que le cheval représentait une source alimentaire importante.

Avec ses importantes accumulations d’ossements de chevaux attestées tout au long du Paléolithique supérieur (- 37 000 à - 10 000 ans), le site de Solutré est emblématique des traditions de chasse et de consommation de cet animal durant la Préhistoire. Excepté au Solutréen (- 22 000 à - 17 000 ans) où le renne prédomine, le cheval représente le principal gibier chassé par les hommes préhistoriques à Solutré, en raison sans doute de ses passages réguliers sur le site. On estime que pendant plus de 20 000 ans, de 32 000 à 100 000 chevaux ont été abattus sur le site.

Le cheval représente le principal gibier chassé par les hommes préhistoriques à Solutré.

Deux types de chevaux ont existé successivement : l'Equus Caballus Gallicus ou « cheval de Solutré », petit et trapu (1,40 m au garrot) caractéristique de l'Aurignacien (- 33 000 à - 26 000) et du Gravettien (-27 000 à - 19 000), et l'Equus Caballus Arcelini, (du nom de l’inventeur du site de Solutré : Adrien Arcelin) moins lourd et aux membres plus grêles que le précédent, présent seulement à partir du Magdalénien. Ces chevaux préhistoriques peuvent être comparés aux équidés sauvages tels le cheval de Przewalski ou le Tarpan.