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La médecine et la chirurgie des animaux sont sans aucun doute des activités très anciennes, remontant au moins à l'époque de la domestication des espèces. Mais les premiers écrits n’apparaissent qu’à partir de l’Antiquité. Des auteurs de la période grecque classique, tels Xénophon (vers 430 à 354 av. J.-C.) ou Aristote (384 à 322 av. J.-C.), donnent quelques informations dans leurs œuvres en matière de soins aux animaux, et évoquent même parfois des maladies aujourd’hui identifiables. Les corpus plus importants apparaissent avec l’Empire romain et les œuvres des agronomes latins, tels Caton l’Ancien (234 à 149 av. J.-C.), Varron (116 à 27 av. J.-C.) ou Columelle qui, au premier siècle de notre ère, fut le premier à citer le terme de veterinarius dans son De re rustica en évoquant la medicina veterinaria. Ce siècle et le suivant verront également se développer des corps de soignants des chevaux dans l’armée romaine, les mulomedici.
Les thérapeutes de l''Antiquité traitaient le cheval avec des moyens classiquement appliqués à l’homme : saignée, purgations, polypharmacie...
Mais le premier corpus thématique vraiment spécialisé est hérité d’auteurs qui vivaient dans l’Empire romain d’Orient des quatre premiers siècles de notre ère. Ils étaient hippiatres, du grec hippos, le cheval, et de iatros, le médecin, et œuvraient là où se trouvaient un grand nombre de chevaux, dans l’armée et la poste impériale, ou opéraient sur des animaux de grande valeur comme les chevaux de course. Cette vingtaine d’auteurs nous est connue par leurs lettres, qui furent rassemblées au Xe siècle dans un recueil, les Hippiatrica. Ces thérapeutes du cheval recouraient à la saignée, aux purgations, à la polypharmacie, traitant le cheval avec des moyens classiquement appliqués à l’homme.