Lors de la Grande Guerre, plusieurs facteurs rendent la cavalerie inopérante. Après quelques semaines où le mouvement et la manœuvre ont été possibles, le rapide épuisement des chevaux a fait perdre en grande partie à la cavalerie l’un de ses atouts majeurs : la vitesse. Avec l’enlisement dans les tranchées, toute manœuvre est interdite et la cavalerie est condamnée à l’immobilité face à une solide ligne de défense. En outre, la puissance de feu atteinte en 1914 est bien plus grande qu’en 1870. En effet, l’avènement de la mitrailleuse et du canon à tir rapide équipé de frein de tir est un piège mortel, non seulement pour l’infanterie, mais également pour la cavalerie.

Après l’enlisement dans les tranchées, toute manœuvre est interdite et la cavalerie est condamnée à l’immobilité face à une solide ligne de défense que nul, et surtout pas elle, n’a la possibilité de rompre pour lui permettre de retrouver sa liberté de mouvement.

Colonel Dugué Mac Carthy, La cavalerie au temps des chevaux, éditions Pratiques Automobiles (EPA), 1989.

Au cours de la Première Guerre mondiale, les cavaliers mettent pied à terre. Certains fournissent les premiers cadres de l’aviation naissante. Paradoxalement, c'est au moment où on achève la mécanisation du cheval et où on a augmenté ses performances que la mécanisation de la cavalerie le rend inutile sur le champ de bataille.

En septembre 1918, la prise d’Uskub, grâce à un formidable raid à travers les Balkans, écrit la dernière page de gloire de la cavalerie montée.