Outil de guerre depuis le IIIe millénaire avant notre ère, le cheval a toujours accompagné les hommes au cœur des batailles. D’abord attelé à des chars légers et faciles à diriger, son utilisation guerrière se développe à partir du Ier millénaire avant notre ère, lorsque le cheval est monté par les guerriers. Plus tard, l’animal servira également au ravitaillement des troupes et aux transports des blessés. Ce n’est qu’au cours de la Première Guerre mondiale que le temps de ces compagnons d’armes sera définitivement révolu, la cavalerie n’ayant plus de poids, ni d’impact face aux chars blindés et à l’artillerie lourde (mitraillettes, bombes…). En effet, au moins 900 000 chevaux périront lors de ce conflit.

Beaucoup de chevaux ont atteint le rang de légende : Bucéphale, fidèle allié d’Alexandre le Grand ou encore Le Marengo et Le Cirus de Napoléon Ier.

En temps de guerre, les chevaux étaient souvent les premières victimes de la faim et de la soif. Ils pouvaient également souffrir de blessures de harnachements et de la fatigue. Ils étaient pourtant de précieux alliés pour les soldats. Ils ont ainsi connu les mêmes destins, les mêmes blessures de guerre, les mêmes tueries. Il fallait aux montures, encouragées par la rage et la volonté de leurs cavaliers, bien du courage et une certaine soumission pour affronter les assauts des combats. Il fallait de la confiance et de l’entente entre l’homme et la bête pour se jeter en plein galop dans la mêlée. Beaucoup de chevaux ont ainsi atteint le rang de légende : Bucéphale, fidèle allié d’Alexandre le Grand ou encore Le Marengo et Le Cirus, pour ne citer qu’elles parmi les nombreuses montures de Napoléon Ier. L’Empereur aimait d’ailleurs particulièrement les petits chevaux arabes, rapides coursiers aux pieds sûrs pour mener l’assaut. Ainsi, au musée de l'Armée à Paris, un cheval naturalisé présente sur son flanc les insignes de l’Empereur, marquées au fer. Il pourrait s’agir du Vizir, l’un des chevaux favoris de Napoléon.