L’École militaire de Paris

L’invention de la charge de cavalerie par Maurice de Saxe, passé au service de la France en 1724, modifie complètement l’emploi des chevaux et relègue au second plan les finesses du dressage enseignées dans les académies royales créées à la fin du XVIe siècle. Elles sont gravement frappées lors de la création par Louis XV en 1756 de l’école militaire de Paris, à laquelle s’adjoint l’école militaire de La Flèche (1764-1776), puis dix écoles militaires secondaires (1776-1793).

En 1756, lorsque s’ouvrent les cours de l’École militaire, le colonel d’Auvergne, nommé écuyer en chef jusqu’à la suppression de cette école en 1788, instaure une équitation militaire simplement utilitaire.

Il abandonne les assouplissements académiques pour adapter l’équitation aux seuls besoins des troupes à cheval et modifie la position du cavalier militaire appelé à faire de longues chevauchées, qui doit rester naturelle et aisée. Son objectif est la recherche constante du cheval droit

Élève du vicomte d’Abzac à l’école de Versailles supprimée en 1830, le comte d’Aure donne à l’équitation une direction conforme au goût de l’époque férue d’équitation d’extérieur. Il invente le point d’appui sur la main qui provoque et maintient la franchise des allures, développe la vitesse et rend le cheval « perçant ». Il se préoccupe de saut d’obstacles, de chasse et de course. Cette simplification, qui vise des résultats rapides, se limite aux actes nécessaires à l’emploi habituel du cheval avec, cependant, des principes pour guide et non pas seulement l’expérience du cheval. Elle a été appelée « équitation instinctive régularisée ».

En 1847, d’Aure prend le commandement du manège de Saumur. En 1853, son Cours d’équitation, adopté officiellement, est enseigné à l’École de cavalerie et dans les corps de troupes à cheval.